La prématurité, qu’est-ce que c’est ?
La prématurité concerne 55 000 enfants chaque année en France. Qu'est-ce que la prématurité ? Quels sont les différents stades de prématurité ? Comment accompagner un enfant né avant terme ? Voici toutes les réponses à vos questions.
Prématurité : définition
En France, un enfant est considéré comme prématuré s’il naît avant 8 mois et demi de grossesse, soit 37 semaines d’aménorrhée. En général, plus le bébé nait à une date proche du terme et moins les conséquences sont importantes car ses fonctions vitales sont matures au bout des 9 mois de grossesse (41 semaines d’aménorrhée).
Un accouchement prématuré peut être spontané ou médicalement provoqué si l’état de santé de la mère ou de l’enfant le justifie. Les progrès médicaux permettent aujourd’hui de réduire les conséquences d’un accouchement prématuré.
La prématurité concerne 55 000 naissances par an, soit environ 6,9 % du total. 5 % des bébés qui naissent avant terme sont de très grands prématurés et 15 % des grands prématurés.
Lorsqu’un enfant nait de manière prématurée, ses différents organes, comme le cerveau, les poumons, le tube digestif ou le système immunitaire sont encore immatures ou particulièrement sensibles. Non seulement les risques de handicap moteur et/ou mental sont importants, mais les risques de décès également plus élevés. Environ deux tiers des décès recensés chez les enfants concernent des enfants nés avant terme ou avec un faible poids de naissance.
Quels sont les différents stades de prématurité chez le bébé ?
La prématurité
Le prématuré qui concerne les bébés nés entre la 32e et la 36e semaine d’aménorrhée révolue (7 à 8 mois de grossesse). En fonction de sa santé, le bébé peut être transféré avec sa maman dans un hôpital comportant une unité de néonatalogie (on appelle cela un hôpital de niveau II). Un enfant né prématuré peut présenter une immaturité respiratoire, avoir de la difficulté à conserver sa chaleur ou à s’alimenter seul. Il peut être placé dans un incubateur ou un berceau, en fonction de sa santé.
La grande prématurité
Le grand prématuré qui concerne les bébés nés entre la 28e et la 32e semaine (6 à 7 mois de grossesse). Dans ce cas, le bébé est transféré dans une unité de réanimation néonatale (on appelle cela un hôpital de niveau III). Un enfant né grand prématuré ne contrôle généralement pas bien sa respiration ce qui nécessite de l’aide. Il est placé dans un incubateur qui lui permet de maintenir sa température et est souvent nourri à l’aide d’une sonde (un petit tube passant par son nez ou sa bouche).
La très grande prématurité
Le très grand prématuré qui concerne les bébés nés avant 28 semaines (avant 6 mois de grossesse). Dans ce cas, le bébé doit absolument être transféré dans un service de réanimation néonatale (à moins qu’il ne soit né dans une maternité de type III). Un enfant né très grand prématuré ne peut pas respirer ni se nourrir seul. La prise en charge est mise en place très rapidement afin de limiter les problèmes de santé et les complications.
Comment puis-je m’occuper de mon bébé né prématuré ?
Durant le séjour à l’hôpital, vous pouvez participer aux soins de votre bébé de plusieurs façons. Les bébés prématurés sont exposés à un environnement stimulant à l’hôpital (bruit, lumière, manipulations, etc.) alors n’hésitez pas à réconforter votre bébé en lui parlant doucement ou en chantant des comptines. Si son état de santé le permet, vous pouvez demander à faire du peau à peau, y compris avec papa ! Petit à petit, n’hésitez pas à vous investir en changeant sa couche ou en réalisant sa toilette.
Un accouchement prématuré peut laisser un souvenir douloureux aux parents même si l’enfant est ensuite en parfaite santé. Les parents peuvent passer par de nombreuses émotions, telles que du stress ou de la peur.
Souvent idéalisé, l’accouchement ne se passe parfois pas comme prévu et il faut un temps pour s’adapter et accepter de ne pas rentrer tout de suite à la maison avec un bébé en parfaite santé.
Il faudra accompagner votre bébé qui avance à petits pas dans sa nouvelle vie.
Toutes ces émotions fortes sont parfaitement normales. Il faut les accepter, les exprimer et ne pas hésiter à en parler aux infirmières, médecins ou vous faire accompagner par des associations de parents de bébés prématurés.
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